DU PROJET D’ASSIGNATION RENDU PUBLIC 1/3
Nous avons le plaisir de publier ci-dessous, en 3 articles successifs, le volumineux dossier préparé par Solon, membre du Cercle Socrate, en réponse à l’assignation de la FMR par la direction de la GLNF.
Le raisonnement et les arguments de Solon ont un caractère magistral. Voici le plan de ce dossier de 13 pages :
1. LE TRIBUNAL SE DECLARERA INCOMPETENT.
1. L’association n’est qu’une apparence.
2. L’objet de la demande.
3. Le Grand Maître n’a pas qualité pour agir.
2. UN CONTRE-SENS FLAGRANT.
3. L’AUTEUR DE L’ASSIGNATION NE DEFEND QUE LUI-MEME.
1. La défense des intérêts des dirigeants.
2. Responsabilité des dirigeants de la GLNF.
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Il y a quelques jours, le blog de la GLNF écrivait : « « Rendez les armes du vulgaire et l’insulte et retournez vers la vraie lumière en réglant les difficultés en interne dans la plus grande clarté et dans une vérité fraternelle. » (blog GLNF, 09.05.2010). C’était le rappel d’un principe ancestral : l’équerre et le compas sont les seuls outils du Maçon. La balance et le glaive de la justice civile ne sont pas des outils maçonniques.
Même utilisé mal à propos, un Principe fondamental conserve sa valeur.
Hélas ! Au moment même où le blog de la GLNF rappelait qu’il fallait régler les difficultés en interne, le Grand Maître et ses affidés mettaient la dernière main à un projet d’assignation devant le Tribunal de Grand Instance de Paris. S’il en fallait une preuve, la chronologie démontrant que la décision de violer les règles maçonniques était préparée de longue date: on ne prépare pas un réquisitoire de cette importance en quelques jours.
On ne peut pas parler de surprise. On sait depuis de longs mois que les limites sont franchies. L’équipe en place a décidé de bafouer les anciens us et coutumes pour y substituer son bon vouloir. L’Etat, c’est moi est remplacé par « La GLNF, c’est moi. » Les décisions irrégulières se multiplient. Les justifications verbeuses également, dans ACTUALITES, BREVES, le blog GLNF, les communications des Grands Officiers, etc. On assiste à la constitution d’une garde prétorienne. On exclut, on punit, on refuse la parole en assemblée. Nul n’a le droit de contester le « guide spirituel. »
Donc, on ose tout ! Y compris le recours à la justice profane. Comme un signe d’impuissance devant le mouvement de réprobation qui s’est manifesté lors de la dernière assemblée générale. On viole les règles ? Il le faut bien puisque la consultation régulière des Frères en assemblée générale conduirait à un nouveau désaveu.
Le droit pénal remplace le droit maçonnique.
L’objectif est clair. Comment mieux le résumer qu’en citant le Frère Montesquieu, initié en 1730, qui écrit dans son célèbre ouvrage « L’esprit des lois » :
« Comme il faut de la vertu dans une république et dans une monarchie de l’honneur, il faut de la crainte dans un gouvernement despotique : pour la vertu, elle n’y est point nécessaire et l’honneur y serait dangereux. » (Livre Troisième, Chapitre IX).
Fort heureusement, on ne lutte pas avec des moyens légitimes contre le bon droit.
A première vue, le projet d’assignation impressionne. Le texte a l’air solide. Il y a des arguments auxquels on pourrait se laisser prendre. Mais un juriste ne s’y trompe pas. L’emballage ressemble à un engin de forte puissance, ça en a la couleur, ça fait du bruit, le buzz pour employer un terme journalistique, sans doute un des objectifs de ceux qui sont atteints d’un TOC, faire parler d’eux dans les médias. En réalité, c’est inoffensif, la bombe est en papier mâché. Aucun des arguments n’est pertinent.
Cette assignation est, en effet, sans fondement juridique :
· La justice civile se déclarera incompétente.
· Le contresens est flagrant: l’action de FMR et des Myosotis ne s’exerce pas contre la GLNF mais pour la GLNF.
· Le texte du projet révèle la nature purement mercantile de ses auteurs. Constituant un détournement du droit, il engage la responsabilité du conseil d’administration.
Voir suite 2/3
Solon
Membre du Cercle Socrate