SOCRATE ET L’ARCHITECTE

Publié le par Socrate

Socrate pensif après sa rencontre avec Nicias et Périclès déambulait sur l’agora et se demandait bien comment son ami parviendrait à reconquérir sa citadelle et à la reconstruire.

Il lui semblait que le succès était étroitement lié à l’alliance des cités, au nombre et à la cohésion des phalanges qui devaient se tenir prêtes, rester mobilisées, être patientes si nécessaire. Alcibiade à Sparte, Epaminondas à Thèbes, ceux des autres cités savaient entraîner et exalter les phalanges mais étaient-ils patients ?

Socrate pensait : Périclès a donné son avis stratégique. Je conseillerai à Nicias de le revoir en fonction du déroulement du conflit.

Marchant et réfléchissant, il aperçut Iktinos, l’architecte du temple dorique d’Héphaïstos, en conversation animée avec le sculpteur Phidias. Bien qu’ils parlassent haut et fort, il ne saisit pas le motif de leur animation.

Socrate, toujours curieux, s’approcha et comme à son habitude les questionna pour en tirer vérité et  leçon.

 

- Socrate : Mes amis, vous me paraissez bien agités. Quel est donc le sujet de vos échanges ?

- Iktinos : Nous discutons de cette nouvelle maison achetée par Fatinis, près de l’Agora, sise dans les allées de Gramwa.

- Socrate : Qui est-donc ce Fatinis ?

- Iktinos : Il s’est installé à Athènes après avoir été désigné par Yannis C. Duleluquès pour le remplacer à la tête d’une grande Logia.

- Socrate : Bien que cela me paraisse peu démocratique, qu’y a t-il de mal à çà ?

- Phidias : Eh bien Socrate, affamé de pouvoir et d’or, Fatinis élimine toute discussion et contestation. Il utilise le trésor de la Logia d’une manière obscure ou inutile comme cette maison en HGM (Habitation Gros Moyens) dans le quartier des très riches et très influents citoyens de la cité, qu’il compte recevoir en ruineux banquets payés par les taxes des citoyens peu aisés comme les Thètes; d’où son expression favorite « je tête les Thètes »

- Iktinos : Il s’est aussi déclaré le messager des dieux et savant en politique.

- Socrate : Si cela est vrai, ce n’est ni bon ni utile. Quant à s’autoproclamer représentant des dieux, ce n’est pas une erreur. C’est une faute et l’Olympe la pardonne rarement. Je comprends pourquoi ils ont dépêché Hermès et réconcilié Arès et Athéna.

- Iktinos : Encore, après avoir demandé à Phidias de faire sa sculpture en pied et en plus grand, celui-ci prévoyant quelques humeurs a refusé de l’exécuter.

- Phidias : Et encore, il a fait venir un architecte inconnu de Nicée au lieu de choisir un athénien. Tout ce que l’on sait de lui, est qu’il a fait les plans d’un temple au style bling-bling qui s’est effondré l’année dernière.

- Socrate : Je crois bien comprendre les inquiétudes et la révolte de mon ami Nicias. Je lui rapporterai ces propos. Si vous entendez d’autres choses importantes, venez me les rapporter. Elles seront utiles à mon ami.

- Phidias : Tu peux également dire à ton ami Nicias que nous sommes avec lui et prêts à l’aider.

-Socrate : Le vrai, le bon et l’utile gagnent toujours. Pour cela, il faut que les phalanges soient prêtes et se gonflent de nouveaux hoplites. Pour cela, il faut empêcher les démissions. Pour cela, il faut aussi la patience nécessaire à l’organisation légale.

  

     

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L
<br /> Pourquoi ATHENES, c'est trop prés. Il est préférable de mettre lui et se clique sur un bateau pour les envoyer à STE Hélène.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Mon TCF,<br /> <br /> N'est il pas possible de faire partir Stifani d'Athènes pour lui confier un poste de tyran dans une autre ville de la Grèce antique?<br /> <br /> Un Frère de la GLDF<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Merci Socrate, comment rendre drôle ce qui est juste consternant... Le ton, le phrasé, tout y est!<br /> Nous sommes dans une vraie tragédie grecque mes Frères!<br /> <br /> <br />
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