POURQUOI IL NE FAUT PAS ADHERER A L’ULRF
Article publié par Le Myosotis Dauphiné Savoie sous le titre « Des grandes manœuvres en perspective »
Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie offre aux Frères qui désirent s’exprimer, voici un édito d’un Frère bien connu, qui nous livre son questionnement face aux enjeux actuels. J’ai pris la liberté d’effacer son numéro dans la matricule de la GLNF, afin qu’il ne soit pas identifié par la gouvernance, et qu’on ne lui cause aucun tort, notamment à la prochaine Tenue de Grande Loge, tout comme à l’Assemblée Générale du 4 février 2012. Je lui demande pardon d’avoir pris cette liberté.
Avec l’espoir que des réponses posées, mesurées et détaillées soient apportées à ses inquiétudes, partagées, chacun le sait par nombre d’entre nous.
O O O
J’ai tourné et retourné 7 fois et plus ma plume dans l’encrier avant de prendre la liberté d’écrire. N’allai-je pas ajouter du bruit supplémentaire au tumulte ambiant ? Par mon silence serai-je lâche ou complice ?
Ce ne sont pas les comptes-rendus du pitoyable spectacle du 3 décembre qui m’agitent ; pas plus que le courrier de l’ex, aveugle et sourd, ni celui de cet AGM (le dernier en date) qui malgré les petits cailloux semés n’a toujours pas retrouvé, pas plus que son maitre, le chemin d’une loge dans laquelle il pourrait pourtant effectuer le véritable travail maçonnique qu’il nous raconte avec force métaphores, celui qu’il imagine, mais qu’il ne pratique visiblement plus depuis longtemps.
Non, l’objet de mon questionnement tient à la lecture de « La Lettre de l’Union des Loges Régulières Françaises » N° 5 du 13 décembre 2011. J’y apprends que des conventions provinciales puis celle nationale de l’ULRF, vont se tenir respectivement les 7 et 28 janvier (soit dans moins d’un mois pour la première) et que je suis invité à y participer.
Naïvement j’étais persuadé que seuls les membres avaient un droit délibératif dans une association. Or, à la date d’aujourd’hui, je ne suis pas adhérent. Donc des délégués (des Loges ?) ou n’importe qui, venus d’on ne sait où ? Légitimés par qui ? Vont « bâtir ensemble le projet d’une maçonnerie rénovée » et adopter le projet concocté. Ainsi tous ceux-là décideraient à ma place de l’avenir de la maison dans laquelle je suis né, et dans laquelle je travaille à empêcher sa destruction ? A moins qu’il ne s’agisse déjà de l’organisation d’une 26e obédience française ?
Je ne m’autorise pas à dire à mes Frères ce qu’ils doivent faire ; chacun peut adhérer librement à l’association de son choix.
Par contre, ma Loge a refusé de se prononcer pour l’adhésion à l’ULRF pour des raisons simples que je partage évidemment :
Notre Loge est une section d’une association unique, la GLNF, et n’a pas la personnalité juridique. La décision de se constituer en association de fait pour adhérer à une structure extérieure à la GLNF, laisse planer un doute certain quant à sa position dans la GLNF.
De surcroît, à qui fera-t-on croire que l’association ULRF administrée par des Frères dont certains ont démissionné de la GLNF, n’est pas à l’extérieur de notre association ?
1. Engager notre Loge à un vote pour partager les « pour » et les « contre », est contraire à mon éthique maçonnique. Nous venons en Loge pour rassembler ce qui est épars, pas pour diviser. Que l’on m’explique ce que l’on fait des Frères qui sont opposés à la décision, fusse-t-elle des 2/3 ?
2. L’union que l’on nous propose serait destinée à retrouver la régularité que la GLNF aurait perdue ; la « voix substituée » en quelque sorte. De nombreux Frères désemparés se sont accrochés à cette idée comme à un bouchon au milieu d’un typhon. J’espère que les dirigeants de l’ULRF vont démentir très vite cette idée absurde, car je doute qu’une seule voix de la GLUA puisse se prononcer en ce sens ; le cas de la GLNF sera étudié en mai (après les présidentielles, c’est de l’humour anglais).
3. L’ex Président Grand Maitre vise la partition entre les « bons maçons » qui le soutiennent, et les opposants « hooligans », dont je fais partie. Il ne peut que se réjouir de voir ainsi des Loges se constituer collectivement hors de la GLNF. Cela lui facilite grandement la tâche. Pour ce qui concerne notre Loge, nous sommes résolus à tenir bon dans notre maison jusqu’au bout : le départ de celui et ceux qui ont failli au mandat que tous les Frères leur avaient confié. (a)
4. Le moment n’est pas venu de quitter le navire. L’assemblée générale est dans moins de deux mois et si nous inscrivons à l’ordre du jour, par notre pression individuelle et collective, la modification des statuts et l’élection d’un Président Grand Maître, il n’y aura plus d’ambigüité car une assemblée générale d’association est souveraine. (b)
Or les conventions prévues par l’ULRF ne font référence, ni à l’assemblée générale de NOTRE association GLNF, pour laquelle il est pourtant urgent de préparer et de réussir un front uni de toute l’opposition, ni au mouvement qui tente d’unir toutes les composantes de l’opposition.
Cette convention nationale du 28 janvier, à une semaine de notre assemblée générale GLNF, vient la télescoper et peut-être la saborder.
Pour quelle raison, pour quel combat, au profit de qui ?
JRAime
O O O
Notes de Socrate :
(a) Le départ de FS est maintenant inéluctable suite aux derniers évènements et différentes actions en cours.
(b) Pour ce faire, avez-vous bien envoyé votre requête individuelle (facile et sans risque) ? lien Ni scission ni Soumission
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